Florence Victor

« Car ton arc est tendu en vain

si tu n'as pas de but pour diriger ta flèche.»

Alberti, De Pictura

Trouver un ancrage. Y rester liée tout au long du travail. Laisser jaillir les images, les formes et les couleurs. Les inscrire sur le tableau. Recouvrir, tracer, construire, déconstruire, douter, laisser transparaître, garder le fil. Réinscrire. Attendre. Regarder. Réfléchir. Détruire s’il le faut. Être dans le tableau. Être dans la logique du tableau qui est chaque fois différent mais chaque fois en lien avec les autres tableaux. Attendre. Regarder. Faire des choix.

Florence Victor vit et travaille à Montréal. Après une formation en théâtre (interprétation, UQAM), elle part à Paris où jour après jour, elle fréquente les musées. Devant une esquisse en terre crue de Carpeaux, au Musée d’Orsay, c’est le choc ; elle découvre ce qu’elle avait recherché jusque-là au théâtre : intensité, engagement, communion, densité. Elle développe alors un intérêt pour la sculpture et, de retour à Montréal, s’initie à la soudure. Elle entre en sculpture à l’Université Concordia avec l’intention de créer de grandes structures d’acier à la fois imposantes et fragiles. Un concours de circonstances la mène au département peinture où elle trouvera sa voie.

L’urbanité – construction, déconstruction – qui était au cœur de sa démarche dans les premières années, est restée mais de façon métaphorique. Dans ses tableaux, il est question de monumentalité mais également de failles, de fragilité et de déséquilibre. Inspiré par le théâtre russe et la littérature, son travail pictural est une réflexion sur la condition humaine : fragilité de la vie, amour, failles, ruptures, solitude et espoir. Son travail est toujours resté lié à ces deux pôles – urbanité et littérature – y trouvant matériaux, structure et rythme.

Curiculum vitæ

FLORENCE VICTOR
Peintre et historienne de l’art

FORMATION
2017 -
Doctorat Études et pratiques des arts, peinture/histoire de l’art, UQAM
Esthétiser l’abject. Considérations pratiques et théoriques sur la peinture; vers une représentation contemporaine de la nature morte
Directeurs : Itay Sapir et Thomas Corriveau
Bourses FARE (UQAM) et CRSH

2015-2017
Maîtrise Histoire de l’art, UQAM
Théâtre ou vérité. La transformation de la posture dans le portrait du début du 16e siècle en Italie; les cas de Titien, Raphaël et Andrea del Sarto
Directeur : Itay Sapir
Bourse Joseph-Armand Bombardier, CRSH

2013-2015
Mineure Histoire de l’art, UQAM

1993-1996
Studio Arts (peinture, dessin), Université Concordia

1991
Études allemandes, Université de Montréal

1986-1989
Baccalauréat Art dramatique, École supérieure de théâtre, UQAM

EXPOSITIONS INDIVIDUELLES
2021
Essaie d’être heureux, exposition doctorale, Espace projet Produit Rien, Montréal
Maybe Tomorrow, Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.
2016
Un mois à la campagne (d’après Tourgueniev), Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.

2014
On Love, Structure and Doubt, Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.

2012
Tomorrow will be a better day, Gavin Spanierman Gallery, New York.

Moscow Method, Gallery3, Ottawa.

2010
Hansel & Gretel, Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.

2008
On friendship, love and sex, Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.

2007
Vivre, Galerie Quartier Libre, Montréal.

2006
Riverside Drive, Four Seven Nine Gallery, Ottawa.

2004
La pluie d’été, Galerie Quartier Libre, Montréal.

Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.

Centre d’exposition du Vieux-Presbytère, St-Bruno.

2003
Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa.

2002
Galerie St-Laurent + Hill, Ottawa.

1996
Structure et architecture, Galerie VAV, Université Concordia

COLLECTIONS
Hydro-Québec
Cirque du Soleil
Université Carleton
Chambre de commerce de Montréal
Collections privées : Canada, États-Unis, Belgique, Angleterre, France, Australie.

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
Automne 2020
Chargée de cours, histoire de l’art : La théorie des arts 1430-1700, Université Laval.

Depuis 2016
Professeur histoire de l’art. Projet changement, Centre communautaire pour 50 ans+.
Cours : Renaissance, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 20e siècle, art contemporain.

Depuis 2000
Guide-médiatrice, Musée d’art contemporain de Montréal.

CONFÉRENCES ET COMMUNICATIONS
2020
(Dé)jouer l’objet. Texte d’introduction du catalogue de l’exposition collective Jeu et détournement, Centre d'exposition Lethbridge, Montréal.

2019
The (D)raft of the Medusa, Communication présentée au Rubens’ Study Day, University of Toronto, 8 novembre 2019.

2018
Trois portraits de la Renaissance à travers trois approches théâtrales du XXe siècle. Communication présentée au Colloque interdisciplinaire et transhistorique « Jouer le choc » de l’Université du Québec à Montréal, 20 Avril 2018.

L’enseignement de l’histoire de l’art comme espace de socialisation. Communication présentée à la Journée d’étude Cégep/Université « Pratiques de l'histoire de l'art au Québec » de l’Université du Québec à Montréal, 26 Avril 2018.
2017
Entre mimesis et théâtralité : l’émergence du trois-quarts dos dans le portrait du début du XVIe siècle en Italie ; les cas de Titien, Raphaël et Andrea del Sarto. Forum des étudiants à la maîtrise Les Nouveaux Modernes, UQAM, Avril 2017.

2016
La jeune fille à la perle, l’art de Vermeer. Communication at Maison culturelle de Montréal-Nord, 6 avril 2016.

Modératrice, Forum des finissants de la maîtrise en art visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, 31 Mars 2016.

2012
Florence Victor: Tomorrow will be a better day, texte du catalogue d’exposition, New York: Gavin Spanierman, p. 4.

2007
Communication présentée à l’Université Concordia, département peinture, par invitation du professeur Brigitte Radecki, mars 2007.

BIBLIOGRAPHIE
CARON-ROY, Fannie (2021). « Peindre la décomposition, faire de l’huile un art vivant.
Les natures mortes de Julien Boily et Florence Victor », Zone occupée, no.22

DESPLAND-LICHTERT, Noémie (2012). « Florence Victor expose à New York », Webzine Vie des Arts.

SIROIS, Guillaume (2004). « La peinture comme sédimentation », Vie des Arts, p.88-89.

ROULEAU, Martine (2002). « Montréal, ville déconstruite », Vie des Arts, p. 22-23.

BOUCHARD, Claude (2002). « La danse des structures », Le Droit, p. A12.

BERNIER, Robert (1998). « Le sens de l’espace », Parcours, l’informateur des arts,
vol.4, no.5, p.34.

REPRÉSENTATION

Amélie, Maison d’art, Paris
Galerie St-Laurent+Hill, Ottawa
Canvas Gallery, Toronto