Jean-Daniel Rohrer


Jean-Daniel Rohrer est né en 1960 à Tramelan, petit village de Suisse. Son père est horloger de métier et artiste peintre. Sa mère tient une librairie-papeterie au centre du village. À l’époque de l’enfance, le magasin familial est évidemment le lieu de toutes les découvertes. On y trouve des livres et des revues, des fournitures pour artistes peintres et techniciens dessinateurs, du matériel pour bricoleurs, des jouets. En outre, Jean-Daniel accompagne souvent sont père en promenade. Il l’observe quand il fait des croquis dans la nature et le suit avec fierté en savourant le privilège de visiter des musées et d’aller à des vernissages, d’entrer dans le cercle d’artistes que son père fréquente. Du coup, au magasin, il veut lui même tout essayer : crayons Caran d’Ache, Neocolor, feutres, encre de Chine, gouache, aquarelle, huile, tous les papiers. Il veut tout lire aussi et surtout feuilleter des livres d’art. L’environnement familial, l’atelier de son père et le magasin offrent un terreau incroyablement fertile pour la créativité, encouragé avec amour, attention et bienveillance. Il découvre des artistes suisses tels qu’Alberto Giacometti ou Paul Klee qui l’influencent grandement.


Après avoir quitté le village où il a grandi, une profonde passion pour la créativité conduit Jean-Daniel dans le monde turbulent de la publicité durant les années 1980. Il travaille dans des agences à Montreux et à Lausanne, avec des voyages à Paris, New York et en Inde. Il s’installe ensuite à Montréal comme directeur artistique en agence et fondera par la suite sa propre agence de publicité. Parallèlement, il continue à peindre et présente sa première exposition solo au Canada à la Bibliothèque nationale du Québec en 1997. Il quitte définitivement le monde de la communication en 2004 pour se consacrer entièrement à la peinture. En 2006, le Centre des Arts de Shawinigan présente une première rétrospective et Rohrer obtient cette même année le grand prix du jury du Symposium de Sherbrooke, accompagné d’une bourse. Il crée en 2008 la sculpture « L’Homme de la Paix », une commande de la Ville de Montréal offerte à la Ville d’Hiroshima au Japon, où elle est aujourd'hui exposée au Centre International des Congrès de cette ville nippone. Le film documentaire, « Le conteur d’images – une incursion dans l’univers du peintre Jean-Daniel Rohrer » (Parallaxe Films) du réalisateur Julien Lombard est présenté en sélection officielle à la 28e édition du Festival international du Film sur l’art en 2010.


Il crée en 2016 la murale « Mundus Novus » à l'aéroport international Pierre Elliott Trudeau de Montréal. Rohrer est reçu comme membre de l'Académie royale des arts du Canada (ARC) en 2017. Cette intronisation est soulignée par l’édition d’une monographie aux éditions Robert Bernier, un livre d’art de 290 pages retraçant les 20 dernières années de peinture. Jean-Daniel consacre également son temps à monter des ateliers d'art pour des enfants défavorisés au Pérou en 2013 et en Haïti depuis 2015. Des causes qui lui tiennent particulièrement à cœur.


  • Lumière sur le travail de l'artiste

    « L’œuvre de Jean-Daniel Rohrer s’apparente à un aide-mémoire. Elle n’est jamais figée dans une temporalité précise. Rohrer joue plutôt sur l'ambiguïté de la mémoire, et de l'histoire, soit notre mémoire collective. Il réalise progressivement une surface potentiellement chargée de signification. Ses récentes peintures évoquent l’histoire de l’Europe et les traditions amérindiennes; elles les collectivisent d’une manière qui consiste à traiter la surface peinte comme un champ auquel on peut attribuer différentes significations. La surface de la toile est un champ qui comporte ses propres repères : lettres, marques de stencil, balises, photos et images-textes. Son œuvre fait appel à l’inconscient et à un univers dans lequel notre mémoire est déconnectée de l’humain, en raison de la manière dont les données – visuelles et verbales – sont désormais réunies. »


    - John K. Grande, auteur et critique d’art



    « Le langage plastique de Rohrer tient à la fois de l’univers graphique, de la chronique intemporelle et de la tradition picturale, à travers une recherche distinctive sur le traitement de la matière. Peinture, collage, lettres et chiffres tracés au pochoir, mixage de fragments de mémoire, signes, graphies et idéogrammes se cavalcadent. De cette complexité structurale émerge une œuvre inédite au caractère contrasté. »


    - Louise-Marie Bédard, journaliste et critique d’art



    « Jean-Daniel Rohrer est à l’image de l’acteur de talent : une éponge qui absorbe ce qui l’entoure et particulièrement ce qui le touche. »


    - Robert Bernier, éditeur et critique d’art

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