Micheline Beauchemin



Artiste textile



« J’ai la passion de la couleur; j’adore la lumière de la soie, la chaleur de la laine et la splendeur voluptueuse des textiles. Je ne cherche pas à représenter la forêt, la joie pure ou la peur; mais je veux que mes tapisseries soient la forêt, la joie pure ou la peur. »

                                                                                                                                                                              — Micheline Beauchemin, 1960


Artiste du textile intégrant l’art à l’architecture, Micheline Beauchemin est célèbre, entre autres, pour ses tapisseries monumentales et ses rideaux de scène. Poète de la matière, l’artiste explore divers matériaux : laine, coton, soie, fils d’argent et de plomb, filaments d’acrylique, perles, verre, fibre optique… Inspirée à la fois par la nature et les différents peuples qu’elle côtoie, Micheline Beauchemin cherche dans chacune de ses œuvres à tisser la lumière, à transfigurer le réel.


Les œuvres de Micheline Beauchemin ont été exposées de Paris à Tokyo. Plusieurs d’entre elles font partie de collections (Musée national des beaux-arts du Québec et Musée des beaux-arts du Canada) ou ornent des édifices publics au Canada (Place des Arts à Montréal, Centre national des arts à Ottawa) et dans le monde (États-Unis, Japon, Europe). De nombreux prix (Prix Saidye Bronfman, Prix Paul-Émile-Borduas et Prix du Gouverneur général, notamment) et distinctions (Officier de l’Ordre du Canada et Chevalier de l’Ordre national du Québec) couronnent sa carrière.


Micheline Beauchemin a également été membre de l’Académie royale des arts du Canada, y côtoyant de nombreux autres artistes réputés comme la peintre Marcelle Ferron.


Micheline Beauchemin a fait ses études à l’École des beaux-arts de Montréal, aux côtés d’Alfred Pellan et de Jean Benoît, puis, à Paris, à l’École des beaux-arts et à l’Académie de la Grande Chaumière avec Ossip Zadkine.

  • Curiculum vitæ

    1929 – Naissance à Longueuil au Canada. Au cours de son enfance, elle « découvre » le fleuve Saint-Laurent, à Cap-Santé et dans les îles de Sorel au Québec. Le fleuve sera une source d’inspiration tout au long de sa carrière.


    1947-1954 – Études à l’ École des beaux-arts de Montréal (1947-1952), suivies d’une spécialisation en gravure et vitrail à l’ École des beaux-arts de Paris. (1953-1954).


    1954 – Séjour en Grèce où elle renoue avec la broderie. Commence peu après ses premières tapisseries au crochet utilisant des tissus recyclés, puis de la laine rehaussée de fils d’aluminium doré ou argenté.


    1959 – Exposition solo de tapisseries à la galerie Denyse Delrue de Montréal. Plusieurs autres suivront, notamment à Toronto, Tokyo et Paris.

    1960 – Exposition de tapisseries au Musée des beaux-arts de Montréal.


    1963 – Première commande importante d’une tapisserie pour le foyer de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal. Par la suite, réalise des œuvres à intégrer à l’espace architectural.


    1964 – Deuxième voyage au Japon, où elle s’initie au tissage (haute et basse lisse) et commence à utiliser des matériaux synthétiques (acrylique) dans ses tapisseries.


    1968 – À Tokyo, réalise le rideau de scène de la salle d’opéra du Centre national des Arts d'Ottawa, ce qui établit sa réputation à titre de créatrice d’œuvres monumentales.


    1973-1974 – Voyage en Amérique du sud afin d’étudier les techniques de tissage et les matériaux employés par les populations indigènes. La série Totem (1973-1977) est inspirée de ce voyage.


    1974-1975 – Alors qu’elle vit en France, effectue deux voyages à l' île de Baffin, où elle enseigne. La région arctique renouvelle son intérêt pour les propriétés de la lumière en hiver.


    1976 – S’installe définitivement dans la maison-atelier de Grondine au Québec. Elle y accueille tisserands et stagiaires.

    1981 – Elle est invitée à participer à la Biennale internationale de tapisserie de Lausanne(Suisse). Réalise des œuvres de caractère sculptural avec de l’aluminium.


    1984-1989 – Avec les membres du groupe Contestension, lutte pour l’intégrité visuelle du fleuve et la protection de l’environnement dans la région de Portneuf.


    2008 – Termine Soleil pour l’édifice La Tohu (Montréal), sculpture qui intègre le verre soufflé et la fibre optique.


    2009 – Exposition rétrospective Micheline Beauchemin. Fleuve de lumière, présentée au Musée national des beaux-arts du Québec du 18 juin au 11 octobre 2009. L’exposition regroupe une dizaine d’œuvres de grand format produites entre 1964 et 1985 ainsi que des études et quelques miniatures.

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